C’est une maladie qui n’entraîne pas de complications graves, mais qui est très éprouvante et empêche souvent la personne qui en souffre d’accomplir ses activités quotidiennes.
L’existence de ce syndrome est reconnue depuis 1992 par l’Organisation mondiale de la Santé. Cependant, la fibromyalgie est encore mal connue et mal comprise. Bien que les douleurs soient réelles et très pénibles, les médecins ne parviennent pas à détecter de lésion ni d’inflamation permettant d’expliquer ces symptômes. Pour cette raison, la fibromyalgie a suscité certaines polémiques dans le milieu scientifique, à tel point que des médecins ne croyaient pas à son existence. Aujourd'hui, il semble que certains facteurs physiologiques (anomalies du système nerveux, perturbations hormonales, etc.) et génétiques soient en cause. Des événements extérieurs (traumatismes, infection...) pourraient aussi être impliqués. Les causes exactes demeurent toutefois incertaines.
Le terme fibromyalgie vient de « fibro », pour fibrose, de « myo » qui signifie muscles et d’« algie » qui signifie douleur. Il a été critiqué par certains médecins, car il n’existe aucune fibrose des muscles à l’origine des douleurs. Le terme « syndrome polyalgique idiopathique diffus », ou SPID, a également été proposé, mais n’a pas fait l’objet d’un consensus international.


Y-a-t-il un profil, une prédisposition à souffrir de fibromyalgie ?Il ne semble pas que l’hérédité soit en cause. En revanche, au cours de nos recherches, nous avons été frappés par ce qu’on appelle un terrain prédisposant. On retrouve des traits de personnalité, et/ou des parcours de vie similaires de façon relativement constante chez beaucoup de patients. On est souvent en présence de personnes tournées vers l’autre avec un métier à composante sociale ou éducative. L’empathie, la sensibilité, l’émotivité, parfois le manque de confiance en soi, ou une mauvaise estime de soi, sont retrouvés dans la majorité des cas. Le parcours de vie peut-être émaillé de difficulté à faire face, mais c’est souvent vers 35-40 ans qu’un incident banal, le plus souvent, fait basculer dans la maladie. La fragilité émotionnelle, l’accumulation de stress psychique, somatique, conduit alors au « burn out ».